Le Jeu de Paume en 10 dates

© Ville de Paris / BHVP
Lieu de pratique sportive, musée parisien et aujourd’hui centre d’art dédié à la diffusion de l’image et de la photographie… Découvrez les 1001 vies de cette institution emblématique du jardin des Tuileries
1862
Inauguration, sous les auspices de Napoléon III, de la salle du jeu de paume, dernier lieu parisien créé pour ce sport de raquettes, ancêtre du tennis. Sa construction reprend, par souci de symétrie et de composition urbaine, les principes décoratifs du bâtiment voisin de l’orangerie, conçu neuf ans auparavant.

© Bibliothèque nationale de France
1909-1922
Le tennis ayant pris l’ascendant sur le jeu de paume, le bâtiment est abandonné et devient une galerie d’exposition. C’est la première fois dans l’histoire de l’art occidental qu’un édifice dont ce n’est pas la fonction d’origine s’ouvre à la présentation d’œuvres d’art.

© Ville de Paris / BHVP
1914-1918
Pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment abrite un service de distribution de tickets de rationnement.
1922-1939
La salle devient une annexe du musée du Luxembourg et présente la section des écoles étrangères contemporaines, ce qui marque l’entrée de l’art contemporain dans le lieu. Entre 1929 et 1932, une campagne de travaux vise à adapter le bâtiment à sa nouvelle fonction muséale.

© Bibliothèque nationale de France
1939-1944
Réquisitionné par les nazis, le musée devient le lieu de transit et d’entrepôt des œuvres d’art spoliées par l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg.
1944-1946
La Commission de récupération artistique nationale s’installe dans les locaux du musée du Jeu de Paume et rend les œuvres spoliées durant la guerre, grâce à l’inventaire réalisé par la résistante Rose Valland.
1947-1986
Le musée du Jeu de Paume devient le musée des Impressionnistes, annexe du Louvre jusqu’à l’ouverture du musée d’Orsay.

1991-2004
Après la reconstruction intérieure du bâtiment sur les plans d’Antoine Stinco, la Galerie nationale du Jeu de Paume devient un lieu d’art moderne et contemporain à l’initiative de Jack Lang. Elle est dirigée par Alfred Pacquement puis par Daniel Abadie.

2004
Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la Communication, décide de fusionner le Centre national de la photographie, le Patrimoine photographique et la Galerie nationale du Jeu de Paume en un seul établissement qui, présidé par Alain Dominique Perrin, sera dirigé par Régis Durand de 2004 à 2006, par Marta Gili de 2006 à 2018, puis par Quentin Bajac depuis mars 2019.
Le Jeu de Paume est un centre d’art et un lieu de référence pour la diffusion de l’image des XXe et XXIe siècles, de la photographie au cinéma, de la vidéo à l’installation et à la création en ligne. Une programmation variée d’expositions mais aussi de cycles de cinéma, de colloques, de séminaires, d’activités éducatives ou encore de publications fait se côtoyer artistes reconnus et talents à découvrir.

2010
Le Jeu de Paume initie la présentation au Château de Tours d’expositions à caractère historique qui, auparavant accueillies par l’Hôtel de Sully à Paris, valorisent les donations faites à l’État et les fonds d’archives conservés par des institutions publiques ou privées, françaises et étrangères. Dans la perspective du développement des actions éducatives, la Ville de Tours, le CCCOD – centre de création contemporaine olivier debré, le Jeu de Paume et l’université de Tours se sont associés pour mettre en place des parcours spécifiques autour de la transmission des arts visuels à Tours.
