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5 choses à savoir sur Michael Schmidt
1. Il était gendarme avant de devenir photographe
Michael Schmidt se découvre un intérêt pour la photographie alors qu’il est gendarme à Berlin-Ouest.
Il découvre un appareil photographique dans le casier d’un collègue et cette découverte l’amène à la photographie. En 1973, il quitte la gendarmerie et commence à travailler à son compte comme photographe indépendant.
« Je crois que je suis resté gendarme, j’ai simplement changé de front. Finalement, ce que je cherche, c’est la justice. »
2. Il est indissociable de Berlin
Photographe autodidacte né à Berlin en 1945, Michael Schmidt a consacré la majeure partie de son travail à sa ville natale et plus particulièrement à Berlin-Ouest, où il vivra jusqu’à sa mort en 2014. Les quartiers de Kreuzberg et, plus particulièrement Wedding, ont été ses terrains de prédilection. Initialement dépeints dans un style purement documentaire (s’agissant le plus souvent de commandes), Schmidt se détachera au fur et à mesure de ce langage visuel traditionnel pour oser, à partir des années 1980, un regard plus personnel sur sa ville.
3. Le noir & blanc trop peu pour lui, il utile le gris
À la fin des années 1970, le gris devient l’élément chromatique central du travail du photographe allemand, qu’il considère comme une couleur à part entière. Souhaitant décrire le monde qui l’entoure, l’artiste ne peut se limiter à l’usage du noir et du blanc, qui sont trop manichéens à son gout. Le monde n’est pas défini de manière aussi nette et tranchée. Schmidt recherche plus de nuance, il a besoin d’une palette plus large. Il puise alors dans ces tonalités grises que l’on retrouve dans les ciels berlinois, les paysages urbains et les vues d’intérieur où figurent des personnages faiblement éclairés.
4. Il développe une réflexion écologique à la fin de sa vie
De 2006 à 2010, il photographie au cours de vingt-six voyages en Allemagne, en Norvège, aux Pays-Bas, en Autriche, en Italie et en Espagne, la production alimentaire contemporaine dans des fabriques et des usines agroalimentaire. Souvent, on ne sait pas exactement de quels aliments il s’agit. L’identification naguère encore possible des produits et leur saisonnalité ne sont plus de mise ici ; l’heure n’est plus à l’individualité, à la transparence et à la référence au terroir, mais à la normalisation, à la dépossession et à l’internationalisation. Avec ce travail, Michael Schmidt apporte une contribution importante au discours sur l’une des ressources les plus précieuses de l’humanité.
5. Il a été le mentor de grands photographes comme Andreas Gursky
Michael Schmidt a écrit un volet de l’histoire de la photographie. À travers son travail de photographe et professeur il a notamment influencé des artistes comme Andreas Gursky, avec qui il se lie d’amitié à la fin des années 1970. Il est encore aujourd’hui un modèle pour toute une génération de jeunes photographes.