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Artificial Fear, Intelligence of Death

Création en ligne

ARTIFICIAL FEAR, INTELLIGENCE OF DEATH - LAUREN HURET

Dans le cadre de Futurs non conformes #1 Mythologies

Du 01 avril 2016 au 30 avril 2017

Jeu de Paume – en ligne

Artificial Fear, Intelligence of Death de Lauren Huret fait partie du projet « Futurs non conformes #1 »  pour l’espace virtuel du Jeu de Paume.

De nombreux exemples d’intelligence artificielle précaire peuplent maintenant nos vies (Siri, moteurs de recherche, chatbots…), ils sont les fruits d’une industrie de l’informatique intimement liée aux imaginaires de la science-fiction. Des superproductions Hollywoodiennes aux nombreuses rumeurs diffusées sur le net, l’intelligence artificielle a ouvert un champ infini de glissements interprétatifs, de stupeur paranoïaque et d’indicible, qui préfigurent également une vulgarisation des idéologies sous-jacentes comme la cybernétique ou le transhumanisme.

Ces formes d’intelligences non-organiques sont déjà entourées d’histoires, de comportements, de personnifications ou de revendications politiques et sociales. Les modalités d’une co-évolution avec ces nouvelles entités sont à construire en permanence, à base de récits, de mythologies, de ré-appropriations et d’interprétations.

Sur la base de ces interrogations et dans une approche critique, Lauren Huret s’est rendue à San Francisco pour y mener une enquête de terrain prenant la forme d’entretiens avec des philosophes, éditeurs, ingénieurs, programmeurs et historiens. Ce livre d’artiste, rend compte de la diversité des points de vue et de la complexité de délimiter les enjeux qui entourent l’IA.

La composante visuelle reprend l’iconographie de la revue d’informatique Byte, couvrant l’émergence de l’ordinateur personnel entre 1978 et 1986. Lauren Huret en a généré une série de collages, complétée d’exemples publicitaires ventant les qualités tant humaines que magiques de l’ordinateur.

Lauren Huret

Lauren Huret (1984, Paris, France) vit à Genève. Diplômée de l’école de Beaux-arts de Bordeaux, et de la HEAD — Genève, elle a fondé la revue Superstition et un club de poésie : le Global Paranoia Poetry Club. Son travail explore essentiellement, à travers la vidéo, le collage, la performance et l’écriture, les croyances et les récits contemporains liés à la machine, et plus particulièrement liés aux nouvelles technologies. Son travail a été montré notamment au Kunstmuseum de Lucerne pour le prix suisse de la performance, au Schinkel Pavillon à Berlin, au Magasin de Grenoble, au centre d’art Friart de Fribourg et à la Panacée à Montpellier.