Création en ligne

CYCLISATIONS - OLAF HOCHHERZ

Dans le cadre de "Erreur d'impression publier à l'heure du numérique"

Du 23 octobre 2012 au 07 avril 2014

Jeu de Paume – en ligne

Cyclisations de Olaf Hochherz fait partie de l’exposition « Erreur d’impression publier à l’heure du numérique»  proposée par Alessandro Ludovico, pour l’espace virtuel du Jeu de Paume.

La matérialité du livre a souvent été commentée, voire fétichisée par ses inconditionnels. Ils y voient un trait distinctif de ce médium, la source d’une expérience sensorielle unique. Cette caractéristique universelle peut aussi être interprétée depuis une perspective différente, tout aussi physique, mais plus élaborée, comme celle de l’acoustique. Olaf Hochherz est un artiste sonore qui cherche à relier entre eux des champs culturels en prenant comme passerelles les sons et leur « langage » propre. Dans Cyclisations, il pousse plus loin ses expériences antérieures sur la « réponse acoustique » du livre. Il intègre avec talent cette réponse acoustique des livres (utilisés comme filtres) dans un empilement de strates conceptuelles. La notion de « réponse » est explorée à travers la manipulation et l’utilisation des livres, mais est ensuite intégrée dans une lecture de vive voix par le théoricien de la cybernétique Stafford Beer et incorporée aux pièces sonores. Inspiré par les théories cybernétiques, Hochherz interroge par sa propre pratique le système de
« réponse » rêvé présenté par celles-ci, mais en pliant cette « réponse » à sa volonté. La dimension physique du livre devient ainsi un point de départ (l’intégration de son contenu prenant diverses formes cohérentes) et donne lieu à une représentation virtuelle qui le décrit avec précision sans même en montrer une seule page.

Olaf Hochherz

Olaf Hochherz est un artiste sonore qui s’exprime à l’aide d’instruments électroniques et de programmes informatiques de sa conception. Il est l’auteur d’installations, de performances et de morceaux pour CD. Il s’intéresse au lien entre l’instabilité et la capacité associative des sons : « J’ai n’ai pas cherché à faire un dispositif électronique que l’on pourrait maîtriser comme un instrument acoustique classique. J’ai plutôt travaillé sur l’abstraction de l’électronique. Quand je joue, je ne pilote pas un appareillage technique, je crée un champ associatif. Les sons ont leur propre vie. Mon action consiste à les maintenir en vie. »
Il a fait entendre ses compositions électroniques dans différents festivals. Ses installations ont été accueillies à Kassel, Taichung, Taipei et Shanghai. Il a présenté ses performances dans toute l’Europe centrale et l’Asie orientale.
http://hochherz.klingt.org