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Subida a la catedral [Montée à la cathédrale], guerre civile espagnole, Barcelone, 1938 Épreuve gélatino-argentique (photomontage), 22,2 x 16,6 cm.
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna.
© 2005 Ana María Norah Horna y Fernández
Kati Horna

Cours & Conférences

Kati Horna

Table ronde avec A. Jodorowsky, J. M. Bonet, et A. Alonso Espinosa.

Mardi 09 septembre 2014 • 18:00

Jeu de Paume - Paris

À l’occasion de l’exposition consacrée à Kati Horna, le Jeu de Paume vous invite à une table ronde avec deux personnalités qui ont connu cette artiste protéiforme, Alejandro Jodorowsky et Juan Manuel Bonet.

Kati Horna (Szilasbalhási, Hongrie, 1912-Mexico, 2000) a passé les soixante dernières années de sa vie au Mexique. Très proche des figures du surréalisme exilées comme elle au Mexique telles que Leonora Carrington, Remedios Varo, Benjamin Péret et Edward James, elle a aussi rencontré Alejandro Jodorowsky, fondateur du mouvement Panique avec Arrabal et Topor, dès l’arrivée au Mexique de celui-ci, en 1962. Kati Horna et son cercle d’amis vont collaborer avec Jodorowsky dans plusieurs projets artistiques et littéraires. Elle sera la photographe des œuvres de théâtre produite par Jodoroswky et participera, avec une équipe dirigée par Salvador Elizondo, à la publication avant-gardiste S.nob aux côtés de García Ponce, J.V. Melo, J. García Ascot, Alvaro Mutis, Arrabal, Jodorowsky, Carrington, Edward James…

Conscient de l’importance du mouvement surréaliste au Mexique, le commissaire et critique d’art Juan Manuel Bonet, actuellement directeur de l’Institut Cervantes à Paris, arrive au Mexique en 1989 pour préparer son exposition « El surrealismo entre el viejo y el nuevo mundo ». C’est à ce moment là qu’il rencontre Kati Horna dans sa mythique résidence de la rue de Tabasco à Mexico.

Cette table ronde sous la direction de Angeles Alonso Espinosa, anthropologue et commissaire de l’exposition, propose des témoignages directs sur une artiste qui fut photojournaliste de guerre en Espagne, s’appropria les propositions avant-gardistes et expérimentales des années 1930 et les intégra à son œuvre, tout en cultivant un style intimiste et original dans le domaine du photoreportage.

Le mardi 9 septembre à 18 heures. Trois euros / Gratuit sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour même) et pour les adhérents du Jeu de Paume, dans la limite des places disponibles.
Renseignements : infoauditorium@jeudepaume.org

Table ronde autour de l’œuvre de Kati Horna, avec Juan Manuel Bonet, critique d’art et de littérature, commissaire d’expositions et poète, et Alejandro Jodorowsky, poète, romancier, comédien, réalisateur et cinéaste, sous la direction de Ángeles Alonso Espinosa, commissaire de l’exposition.

Avec l’aide de l’Institut Cervantes de Paris
et de l’Instituto Cultural de México à Paris

Angeles Alonso Espinosa est une anthropologue qui, durant plusieurs années, a travaillé sur le terrain auprès de communautés mayas dans la péninsule du Yucatan. En France, elle a étudié l’anthropologie au musée de l’Homme à Paris et à l’École des hautes études en sciences sociales. Membre du conseil d’administration de la Fundación Amparo, elle a organisé plusieurs expositions au Museo Amparo. Depuis 2009, elle coordonne également des projets culturels entre la France et le Mexique. Parmi les expositions qu’elle a dirigées ou codirigées, on peut citer « El Sabotaje de lo Real. Miradas cruzadas entre México y Europa »(Museo Amparo, en collaboration avec le Centre Pompidou, 2009), « Resisting thé Present » (Museo Amparo et Musée d’art moderne de la Ville de Paris, 2012) et « América Latina 1960-2013. Fototextos » (Fondation Cartier et Museo Amparo, 2013). En 2011, elle a ouvert la maison d’édition indépendante « el mojado » avec, à son catalogue, Xilitla. Melanie Smith (2012) et Detritus d’Arturo Hernández Alcázar (à paraître).

Juan Manuel Bonet est un critique artistique et littéraire, commissaire d’exposition et poète espagnol. Il dirige depuis 2012 l’Instituto Cervantes à Paris. Expert reconnu de la peinture espagnole contemporaine, il collabore régulièrement avec les quotidiens ABC et El País. Il a été directeur de l’IVAM à Valence et du Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía à Madrid. Président de la Fundación-Archivo Rafael Cansinos Assens, il est l’auteur de monographies, de poèmes et de textes sur les mouvements artistiques d’avant-garde. Son ouvrage le plus connu est le Diccionario de las Vanguardias en España (1907-1936) ; en 2012, il a fait paraître Las cosas se han roto. Antología de la poesía Ultraísta.
Au nombre des expositions dont il a eu la charge, on citera « El surrealismo entre Viejo y Nuevo Mundo », « El poeta como artista », « El ultraísmo y las artes plásticas », « Literatura argentina de vanguardia, España años 50 », « Vertical Thoughts: Morton Feldman and Visual Arts » et « Un mundo construido: Polonia 1918–1939 ». Il a également organisé des rétrospectives d’artistes comme Pablo Picasso, Giorgio Morandi, Tarsila do Amaral, Henri Michaux, Josef Sudek, Francisco Bores, Francisco Santa Cruz, Ramón Gaya, Juan Manuel Díaz-Caneja, Esteban Vicente, José Guerrero, Manolo Millares, Francesc Catalá Roca, Leopoldo Pomés, Enrique Brinkmann, Bernard Plossu, Alex Katz, Helmut Federle, Dis Berlin, José Manuel Ballester et Neo Rauch.

Alejandro Jodorowsky, chilien d’origine russe, a obtenu la nationalité française en 1980. Dès l’adolescence, il s’intéresse à la poésie, au cinéma, aux marionnettes et au mime. En 1947, il commence des études de philosophie et de psychologie à l’université du Chili à Santiago, puis réalise des improvisations entre 1949 et 1953, bien avant l’apparition des premiers happenings aux États-Unis.
En 1953, il s’installe en France, où il étudie la pantomime avec Étienne Decroux. Il intègre ensuite la compagnie du mime Marceau pour laquelle il écrit quelques numéros comme La Cage et Le Fabricant de masques. En 1962, il fonde le groupe artistique Panique avec Roland Topor et Fernando Arrabal en réaction au mouvement surréaliste. Il voyage ensuite au Mexique où il réside jusqu’en 1974. Il y crée un théâtre d’avant-garde et met en scène des œuvres de Ionesco, Beckett et Strindberg. Il s’oriente ensuite vers le cinéma et tourne les films El Topo en 1970, La Montagne sacrée en 1973, Santa Sangre en 1989, Le Voleur d’arc-en-ciel en 1990 et, récemment, La danza de la realidad en 2013.
Poète, romancier, comédien et réalisateur, Alejandro Jodorowsky est également scénariste de bandes dessinées fantastiques et de science-fiction. Il a ainsi réalisé la célèbre série L’Incal avec Moebius entre 1981 et 1989 et La Caste des Méta-Barons avec Juan Giménez entre 1992 et 2003. Il est l’auteur de La Voix du tarot : une structure de l’âme, un ouvrage de référence en tarologie, mais également de deux techniques thérapeutiques s’inspirant des rites chamaniques, du théâtre et de la psychanalyse, qu’il appelle « psychologie » et « psychogénéalogie ».
Alejandro Jodoroswky et Kati Horna seront liés dans plusieurs projets au Mexique entre 1962 et 1974. Kati Horna sera la photographe de toutes les pièces de théâtre de Jodoroswky et ils collaboreront, en 1962, à la publication avant-gardiste S.nob dirigée par Salvador Elizondo.