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Cours & Conférences

Les relations du corps / Des territoires

Rencontre de la librairie avec Jean-François Chevrier

Jeudi 03 mars 2011 • 19:00

Jeu de Paume - Paris

À l’occasion de la parution de ses ouvrages Les Relations du corps et Des territoires, la librairie du Jeu de Paume et les éditions l’Arachnéen vous invitent à une rencontre avec Jean-François Chevrier.

> Les Relations du corps
Jean-François Chevrier aborde le thème des « relations du corps » avec humour, contre le cynisme « post-humain » et le pathos compassionnel. Il dégage deux thèmes : celui de « l’académie hors d’elle-même », et celui du « monstre » altéré sous l’effet des jeux de l’imagination ou de la perception. Son approche privilégie l’esprit de jeu, l’expérimentation, la remise en cause d’une vision du corps stable, centrée sur l’identité et l’appropriation de l’espace. Ce parti pris lui permet d’associer des œuvres historiques majeures et des travaux des années 1970 ou contemporains moins en quête d’objets que d’expériences sur l’espace, le corps et le langage.

> Des territoires
Dans les années 1990, à la faveur des débats politiques et identitaires suscités par les guerres, la résurgence des nationalismes et les phénomènes d’immigration, la notion de « territoire » envahit le champ de l’art. Dans ce recueil, Jean-François Chevrier met en garde contre l’instrumentalisation artistique de cette notion ; il propose de l’historiciser et de l’éclater en de multiples sens, complémentaires et contradictoires. Le livre associe des analyses thématiques et monographiques (Jeff Wall, Ahlam Shibli, August Kotzsch, Patrick Faigenbaum, Marina Ballo Charmet, Peter Friedl, Robert Adams et Barnett Newman).

> Les Relations du corps et Des territoires
Ces deux ouvrages font partie d’une collection de sept livres de Jean-François Chevrier publiés aux éditions L’Arachnéen entre 2010 et 2012. Cette somme rassemble un choix de textes parus et inédits, fruits de trente années de recherche sur l’art du dix-neuvième siècle à nos jours. Elle propose un récit foisonnant, vivant, lacunaire, érudit. L’art moderne a renouvelé les modes de perception, les définitions et les hiérarchies, le vocabulaire et la syntaxe des formes ; depuis l’invention de la photographie, premier procédé d’enregistrement, il n’a cessé de se réinventer, entre œuvre et activité. Jean-François Chevrier écarte les périodisations convenues (modernisme, postmodernisme) et les labels. Il fait apparaître des mécanismes de création, des réseaux de figures et des territoires qui participent de l’histoire autant que de la poésie. Il retrace des situations spécifiques dans lesquelles une pensée et un geste ont fait surgir une forme, ici et maintenant, au-delà d’une conception étroite de l’actuel. Une phrase de Mallarmé pourrait servir d’épigraphe aux sept livres : « Mal informé celui qui se crierait son propre contemporain. »

> Rencontre à l’espace éducatif
Le jeudi 3 mars à 19 heures.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.