
Création en ligne
L’île artificielle
Aurélien Bambagioni
Du 24 mars au 31 août 2025
Jeu de Paume – en ligne
Aurélien Bambagioni est l’artiste invité de l’espace de création en ligne du Jeu de Paume en 2025.
Dans son dernier film, l’artiste français Aurélien Bambagioni sollicite l’aide d’une IA pour réaliser l’adaptation cinématographique du roman L’île au Rébus de Peter May. L’île artificielle (2023, film, 67’) reproduit les discussions de l’artiste avec ChatGPT 3.5, qui auraient dû mener à la réalisation du scénario du film.
Le dialogue prend la forme de sous-titres qui apparaissent sur le film, issu de la captation du trajet en bateau de Lorient vers l’île de Groix, lieu d’accueil du roman de Peter May. Même si lors des échanges avec Chat GPT, l’artiste doit corriger l’IA à de nombreuses reprises, le ton des discussions se passe dans une extrême courtoisie et sollicitude de la part de l’IA qui ne laisse apparaitre aucune émotion devant les reproches de l’artiste. Néanmoins, le résultat final ne sera jamais satisfaisant.
Ce film dévoile, d’une manière parfois inquiétante et non sans humour, les limites de l’IA face à nos attentes, tout en sachant que probablement, dans un futur plus ou moins proche, ces mêmes limites seront dépassées.
Aurélien Bambagioni travaille également sur un nouveau projet avec des intelligences artificielles, qui sera produit et présenté par le Jeu de Paume à l’été 2025.
L’île artificielle (FR)
Né en 1975, Aurélien Bambagioni est artiste, vidéaste et écrivain. Diplômé de l’École nationale supérieure d’art de Bourges, il a participé à la première édition du Collège Invisible, post-diplôme de l’École supérieure d’art & de design Marseille Méditerranée en 2001. Depuis 2005, il enseigne les arts connectés à l’école supérieure d’art de Poitiers (ÉESI, Angoulême-Poitiers).
Installé entre Paris et l’île de Groix en Bretagne, Bambagioni explore les interactions entre médias numériques, diffusion de l’information et partage collectif. En entremêlant sa démarche artistique avec ses expériences ludiques, touristiques et sportives, il se questionne sur les notions de paysage et de déplacement avec comme ligne de fond un horizon technologique omniprésent.
Sollicité en tant que commissaire d’expositions, notamment pour établir des liens entre les jeux vidéo et l’art contemporain comme en 2016 pour « Eternel September » au centre d’art contemporain Rurart à Rouillé, il a participé à de nombreuses expositions telles que « Hable con ella – Dialogue avec l’IA » à la galerie Analix Forever à Genève en 2024, « L’archipel des sentinelles » au Musée national de la Marine à Rochefort en 2021, « La vanité du monde » au Palais de Tokyo en 2012 ou encore à la « Nuit blanche 2006 » au Centre Georges Pompidou à Paris. Il a également collaboré avec Le Bal à plusieurs reprises. En 2025, il est nommé pour le Prix Opline, premier prix d’art contemporain digital. Il est représenté par la galerie Analix Forever à Genève.