
Dossier documentaire
Luigi Ghirri. Cartes et territoires
Dossier documentaire de l'exposition
DOSSIER DOCUMENTAIRE, MODE D’EMPLOI
Conçu par le service éducatif, en collaboration avec l’ensemble du Jeu de Paume et les professeurs-relais des académies de Créteil et de Paris, ce dossier propose aux enseignants et aux équipes éducatives des éléments de documentation, d’analyse et de réflexion.
Il se compose de trois parties :
— Découvrir l’exposition offre une première approche du projet et du parcours de l’exposition, ainsi que des orientations bibliographiques.
— Approfondir l’exposition développe plusieurs axes thématiques autour des conceptions de la représentation et du statut des images.
— Pistes de travail initie des questionnements et des recherches, en lien avec une sélection d’œuvres et de documents présentés dans l’exposition.
L’exposition
« Les images électroniques, la technique vidéo, semblent reléguer la photographie dans le grenier des antiquaires. Malgré tout cela, je crois que la photographie a encore beaucoup de choses à dire et un grand espace devant elle. Les lieux, l’extérieur, l’intérieur, tout semble être traversé de
stimulations visuelles toujours plus rapides et fréquentes, mais cela nous empêche de voir avec clarté. Au milieu de cette mer hétérogène, dans ces lieux qui sont toujours sous la plus totale domination d’un “territoire de l’analogue” et où la multiplication assume un rythme toujours plus
vertigineux, nous pouvons sentir dans la photographie un important moment de pause et de réflexion. La photographie comme moment de réactivation des circuits de l’attention est détruite par la rapidité de l’extérieur.
Il faut donc passer de la photographie de recherche à la recherche de la photographie. Rechercher une photographie qui indique non seulement de nouvelles méthodes pour voir, de nouveaux alphabets visuels mais surtout une photographie qui ait comme fondement un état
de nécessité. Rechercher une photographie qui instaure de nouveaux rapports dialectiques entre auteurs et extérieur, de nouvelles routes, de nouveaux concepts ou idées, entrer dans un rapport avec le monde et chercher de nouveaux modes de représentation adéquats afin de restituer des
images, des figures. Pourquoi photographier le monde s’il n’y a là aussi un moyen de le comprendre ? Rechercher une photographie qui soit aussi une méthode pour organiser le
regard. »
Luigi Ghirri, « L’Œuvre ouverte »,
in Luigi Ghirri. Voyage dans les images.
Écrits et images pour une autobiographie,
Nantes, En Vues, 1997, p. 45.
Contacts
Chargée des publics scolaires et des partenariats
Julia Parisot : 01 47 03 04 95 /
juliaparisot@jeudepaume.org
Réservation des visites et des activités
Marie-Louise Ouahioune : 01 47 03 12 41 /
serviceeducatif@jeudepaume.org
Responsable du service éducatif
Sabine Thiriot
sabinethiriot@jeudepaume.org
Conférencières et formatrices
Ève Lepaon : 01 47 03 12 42 /
evelepaon@jeudepaume.org
Cécile Tourneur : 01 47 03 12 42 /
ceciletourneur@jeudepaume.org
Professeurs-relais
Céline Lourd, académie de Paris
celinelourd@jeudepaume.org
Cédric Montel, académie de Créteil
cedricmontel@jeudepaume.org


Tout au long de cette décennie, Luigi Ghirri poursuit son questionnement sur l’acte de regarder et notre rapport aux images. Cadrant des personnes qui observent un paysage, un monument ou un itinéraire, il nous confronte à un regard toujours absent, celui du sujet photographié. Il renforce l’anonymat des personnes et leur existence en tant que silhouettes en les présentant le plus souvent de dos : « j’ai voulu leur donner un nombre infini d’identités possibles : de la mienne, tandis que je photographie, à celle de l’observateur. » Si le titre, Salzburg, permet de localiser l’endroit de la prise de vue, nous sommes confrontés en arrière-plan à la représentation conventionnelle d’un relief montagneux sous la forme d’une carte, accompagnée d’indications topographiques. Les personnes au premier plan, par les camaïeux de leurs vêtements et de leurs cheveux, semblent se fondre dans ce paysage « de carton » et n’exister plus qu’en tant qu’image. Luigi Ghirri rappelle ainsi que « l’homme photographié est toujours, de toute façon, une photographie ». Nous pouvons également y voir une référence à l’un de ses précédents projets « Atlas », datant de 1973. Le titre original en italien, « Atlante », renvoie aussi à un territoire fantasmé, disparu. Photographiant en macro certains détails des pages d’un ouvrage géographique, Ghirri va à l’encontre de la fonction première d’une carte, celle de se repérer, pour accentuer l’idée d’un voyage imaginaire à travers des images mentales, qui elles aussi, comme le regard des observateurs, peuvent échapper à la saisie photographique.
Cécile Tourneur



Cécile Tourneur



Eredi di Luigi Ghirri Luigi Ghirri

Cette image présente la face arrière d’une maquette de montagne. Elle nous invite à dépasser l’illusion et à découvrir l’envers du décor. Des traces visibles de collage, d’usure et d’humidité trahissent la construction du simulacre. Mise en relation avec la photographie précédente, elle semble nous encourager à traverser la surface et à passer de l’autre côté de l’image. Pour cette série intitulée « In scala » [à l’échelle], Luigi Ghirri a photographié des reconstitutions de sites naturels et de monuments dans le parc à thème « Italia in Miniatura » [L’Italie en miniature], à Rimini, sous différents points de vue. Si les grilles d’aération semblent nous donner l’échelle, le photographe joue sur les proportions et la perte de repères dans l’espace. Alors que la carte se doit de mentionner cette convention pour reporter les dimensions des formes dans l’espace, la photographie, par sa nature même, perturbe la notion d’échelle. Par le cadrage, elle peut réduire ou, au contraire, agrandir les dimensions d’un sujet. Aussi, cette image, de même que la série toute entière, semble renvoyer à l’acte photographique lui-même et au projet de Luigi Ghirri : réduire le monde, et en particulier l’Italie, en images. La photographie a aussi la capacité de réifier le réel, de le transformer en objet. Avec cette image, Luigi Ghirri nous place derrière la maquette comme derrière l’image. Il démonte ainsi l’illusion. Le procédé photographique se révèle : c’est une construction du réel. Le faux paysage « en carton », devient un réel paysage de papier. Image et réalité se reflètent l’une l’autre.
Ève Lepaon

La série « Vedute » est un moment de réflexion sur les images. Le terme fait référence à un genre pictural inventé au XVIIe siècle. La « veduta », la vue, est une représentation d’un fragment de paysage selon un point de vue et un cadrage spécifiques. Les images de cette série s’inscrivent dans l’héritage de ce genre et le revisitent mais permettent aussi de s’interroger sur les caractéristiques propres à la photographie. Cette image apparaît comme une mise en abyme de ce médium. Par rapport à la peinture qui fonctionne par addition, la photographie soustrait et découpe. La présence de la ligne horizontale noire en bas de l’image assoit et souligne l’opération de cadrage. Le cadre de la photographie isole et circonscrit un espace comme la bordure blanche délimite et encadre le mot « azzurro » écrit en lettres majuscules. Le mot agit à la façon d’une tautologie : « azzurro » signifie bleu en italien et semble devenir le titre ou la légende de la photographie, représentant elle-même un espace bleu. Luigi Ghirri joue ici sur la relation entre image et langage. Très influencé par la sémiologie, il s’intéresse aux signes visuels et à leurs référents dans le monde physique comme autant d’indices pour décrypter le réel. Aussi, le mot « azzurro » peut tout à la fois désigner la couleur bleue que, par analogie, le ciel lui-même. Au sens figuré, l’azur représente l’infini. Tout comme le mot, la photographie ramène l’infini dans le fini et le rend lisible / visible. Pour Ghirri, « l’acte de photographier » est un « moment de connaissance » qu’il offre à ceux qui veulent bien se prêter au jeu. Le livre Kodachrome, dans lequel cette image est publiée en 1978, y invite pleinement.
Ève Lepaon










Cette photographie, réalisée en Suisse en 1972, fait également partie de la série « Paysages de carton » dans laquelle Luigi Ghirri s’intéresse à la présence des images dans l’espace public. Depuis les années 1960, affiches publicitaires et décors photographiques envahissent peu à peu le monde jusqu’à le recouvrir. Les passants marchant ici sur le trottoir ne semblent pas s’apercevoir qu’ils vivent désormais dans les images. Amusé, Luigi Ghirri observe leur comportement, entre indifférence, « absorption passive » et consommation. La répétition et l’omniprésence de ces images tend, selon lui, non seulement à une « anesthésie du regard » mais également à la « destruction de l’expérience directe ». L’image devient un intermédiaire entre soi et le monde. Elle l’efface et s’y substitue. Loin d’un jugement uniquement critique ou amer, Luigi Ghirri nous incite au contraire à réfléchir à la relation entre réel et représentation, à véritablement penser les images et à partir d’elles. Dans cette photographie, il fait cohabiter trois registres de paysages : le paysage urbain, aménagé et transformé par l’homme en bas (la route, le trottoir, le muret, le chantier), la représentation culturelle d’un paysage naturel soutenant un message publicitaire (des cascades pour suggérer la sensation de fraîcheur de la nouvelle boisson américaine) et le paysage naturel, en haut, avec les cimes verdoyantes et enneigées des montagnes qui n'apparaît plus qu'en toile de fond. À travers cette juxtaposition ou ce « sandwichı » d’images, comme Luigi Ghirri aimait à l’appeler, il nous invite à méditer sur la construction du réel par la photographie et à son possible « dé-montage ». À partir de maintenant, dit-il, « la réalité devient […] une colossale photographie et le photomontage est déjà là : c’est le monde réel ».
Ève Lepaon


L’intitulé de la série à laquelle appartient cette photographie, « Paysages de carton », peut faire référence à la fois aux cartes postales qui multiplient les représentations du monde et aux diapositives. Ces dernières, destinées en premier lieu à la projection et à partir desquelles un tirage peut éventuellement être réalisé, sont communément insérées dans un cadre en carton. Luigi Ghirri utilise les moyens à disposition du photographe amateur, qui s’est emparé de la couleur avant son entrée dans le domaine de l’art dans les années 1970. Il justifie très simplement ce choix pour sa propre pratique artistique : « Mes photographies sont en couleur parce que le monde réel n’est pas en noir et blanc et parce que les pellicules et les papiers pour la photographie en couleur ont été inventés ». Préférant dans un premier temps des tirages provenant de magasins de photographie non réservés aux professionnels, il refuse également le tirage d’exposition grand format au profit de dimensions plus modestes, mais qui incitent à s’approcher et à regarder précisément ce qui constitue l’image. Dans Calvi, Ghirri cadre en plan resserré un portant de cartes postales représentant toutes un coucher de soleil. Partagées en grande quantité par les touristes, elles témoignent d’un souvenir particulier. Cette mosaïque quasi monochrome traduit davantage une représentation idéalisée de ce moment de la journée que l’expérience vécue par les personnes ayant séjourné dans ce lieu. Le point de vue frontal et la planéité renvoient également à la réflexion de Ghirri sur le medium photographique, susceptible de produire massivement des images mécaniques et industrielles.
Cécile Tourneur







Tout au long de cette décennie, Luigi Ghirri poursuit son questionnement sur l’acte de regarder et notre rapport aux images. Cadrant des personnes qui observent un paysage, un monument ou un itinéraire, il nous confronte à un regard toujours absent, celui du sujet photographié. Il renforce l’anonymat des personnes et leur existence en tant que silhouettes en les présentant le plus souvent de dos : « j’ai voulu leur donner un nombre infini d’identités possibles : de la mienne, tandis que je photographie, à celle de l’observateur. » Si le titre, Salzburg, permet de localiser l’endroit de la prise de vue, nous sommes confrontés en arrière-plan à la représentation conventionnelle d’un relief montagneux sous la forme d’une carte, accompagnée d’indications topographiques. Les personnes au premier plan, par les camaïeux de leurs vêtements et de leurs cheveux, semblent se fondre dans ce paysage « de carton » et n’exister plus qu’en tant qu’image. Luigi Ghirri rappelle ainsi que « l’homme photographié est toujours, de toute façon, une photographie ». Nous pouvons également y voir une référence à l’un de ses précédents projets « Atlas », datant de 1973. Le titre original en italien, « Atlante », renvoie aussi à un territoire fantasmé, disparu. Photographiant en macro certains détails des pages d’un ouvrage géographique, Ghirri va à l’encontre de la fonction première d’une carte, celle de se repérer, pour accentuer l’idée d’un voyage imaginaire à travers des images mentales, qui elles aussi, comme le regard des observateurs, peuvent échapper à la saisie photographique.
Cécile Tourneur



Cécile Tourneur



Eredi di Luigi Ghirri Luigi Ghirri

Cette image présente la face arrière d’une maquette de montagne. Elle nous invite à dépasser l’illusion et à découvrir l’envers du décor. Des traces visibles de collage, d’usure et d’humidité trahissent la construction du simulacre. Mise en relation avec la photographie précédente, elle semble nous encourager à traverser la surface et à passer de l’autre côté de l’image. Pour cette série intitulée « In scala » [à l’échelle], Luigi Ghirri a photographié des reconstitutions de sites naturels et de monuments dans le parc à thème « Italia in Miniatura » [L’Italie en miniature], à Rimini, sous différents points de vue. Si les grilles d’aération semblent nous donner l’échelle, le photographe joue sur les proportions et la perte de repères dans l’espace. Alors que la carte se doit de mentionner cette convention pour reporter les dimensions des formes dans l’espace, la photographie, par sa nature même, perturbe la notion d’échelle. Par le cadrage, elle peut réduire ou, au contraire, agrandir les dimensions d’un sujet. Aussi, cette image, de même que la série toute entière, semble renvoyer à l’acte photographique lui-même et au projet de Luigi Ghirri : réduire le monde, et en particulier l’Italie, en images. La photographie a aussi la capacité de réifier le réel, de le transformer en objet. Avec cette image, Luigi Ghirri nous place derrière la maquette comme derrière l’image. Il démonte ainsi l’illusion. Le procédé photographique se révèle : c’est une construction du réel. Le faux paysage « en carton », devient un réel paysage de papier. Image et réalité se reflètent l’une l’autre.
Ève Lepaon

La série « Vedute » est un moment de réflexion sur les images. Le terme fait référence à un genre pictural inventé au XVIIe siècle. La « veduta », la vue, est une représentation d’un fragment de paysage selon un point de vue et un cadrage spécifiques. Les images de cette série s’inscrivent dans l’héritage de ce genre et le revisitent mais permettent aussi de s’interroger sur les caractéristiques propres à la photographie. Cette image apparaît comme une mise en abyme de ce médium. Par rapport à la peinture qui fonctionne par addition, la photographie soustrait et découpe. La présence de la ligne horizontale noire en bas de l’image assoit et souligne l’opération de cadrage. Le cadre de la photographie isole et circonscrit un espace comme la bordure blanche délimite et encadre le mot « azzurro » écrit en lettres majuscules. Le mot agit à la façon d’une tautologie : « azzurro » signifie bleu en italien et semble devenir le titre ou la légende de la photographie, représentant elle-même un espace bleu. Luigi Ghirri joue ici sur la relation entre image et langage. Très influencé par la sémiologie, il s’intéresse aux signes visuels et à leurs référents dans le monde physique comme autant d’indices pour décrypter le réel. Aussi, le mot « azzurro » peut tout à la fois désigner la couleur bleue que, par analogie, le ciel lui-même. Au sens figuré, l’azur représente l’infini. Tout comme le mot, la photographie ramène l’infini dans le fini et le rend lisible / visible. Pour Ghirri, « l’acte de photographier » est un « moment de connaissance » qu’il offre à ceux qui veulent bien se prêter au jeu. Le livre Kodachrome, dans lequel cette image est publiée en 1978, y invite pleinement.
Ève Lepaon










Cette photographie, réalisée en Suisse en 1972, fait également partie de la série « Paysages de carton » dans laquelle Luigi Ghirri s’intéresse à la présence des images dans l’espace public. Depuis les années 1960, affiches publicitaires et décors photographiques envahissent peu à peu le monde jusqu’à le recouvrir. Les passants marchant ici sur le trottoir ne semblent pas s’apercevoir qu’ils vivent désormais dans les images. Amusé, Luigi Ghirri observe leur comportement, entre indifférence, « absorption passive » et consommation. La répétition et l’omniprésence de ces images tend, selon lui, non seulement à une « anesthésie du regard » mais également à la « destruction de l’expérience directe ». L’image devient un intermédiaire entre soi et le monde. Elle l’efface et s’y substitue. Loin d’un jugement uniquement critique ou amer, Luigi Ghirri nous incite au contraire à réfléchir à la relation entre réel et représentation, à véritablement penser les images et à partir d’elles. Dans cette photographie, il fait cohabiter trois registres de paysages : le paysage urbain, aménagé et transformé par l’homme en bas (la route, le trottoir, le muret, le chantier), la représentation culturelle d’un paysage naturel soutenant un message publicitaire (des cascades pour suggérer la sensation de fraîcheur de la nouvelle boisson américaine) et le paysage naturel, en haut, avec les cimes verdoyantes et enneigées des montagnes qui n'apparaît plus qu'en toile de fond. À travers cette juxtaposition ou ce « sandwichı » d’images, comme Luigi Ghirri aimait à l’appeler, il nous invite à méditer sur la construction du réel par la photographie et à son possible « dé-montage ». À partir de maintenant, dit-il, « la réalité devient […] une colossale photographie et le photomontage est déjà là : c’est le monde réel ».
Ève Lepaon


L’intitulé de la série à laquelle appartient cette photographie, « Paysages de carton », peut faire référence à la fois aux cartes postales qui multiplient les représentations du monde et aux diapositives. Ces dernières, destinées en premier lieu à la projection et à partir desquelles un tirage peut éventuellement être réalisé, sont communément insérées dans un cadre en carton. Luigi Ghirri utilise les moyens à disposition du photographe amateur, qui s’est emparé de la couleur avant son entrée dans le domaine de l’art dans les années 1970. Il justifie très simplement ce choix pour sa propre pratique artistique : « Mes photographies sont en couleur parce que le monde réel n’est pas en noir et blanc et parce que les pellicules et les papiers pour la photographie en couleur ont été inventés ». Préférant dans un premier temps des tirages provenant de magasins de photographie non réservés aux professionnels, il refuse également le tirage d’exposition grand format au profit de dimensions plus modestes, mais qui incitent à s’approcher et à regarder précisément ce qui constitue l’image. Dans Calvi, Ghirri cadre en plan resserré un portant de cartes postales représentant toutes un coucher de soleil. Partagées en grande quantité par les touristes, elles témoignent d’un souvenir particulier. Cette mosaïque quasi monochrome traduit davantage une représentation idéalisée de ce moment de la journée que l’expérience vécue par les personnes ayant séjourné dans ce lieu. Le point de vue frontal et la planéité renvoient également à la réflexion de Ghirri sur le medium photographique, susceptible de produire massivement des images mécaniques et industrielles.
Cécile Tourneur




