Cycle de cinéma
Films d'Allemagne(s). 1978-2020
Volet #2 au Jeu de Paume
Du 27 au 29 août 2021
Jeu de Paume - Paris
Cette programmation d’Agnès Wildenstein, qui comprend une douzaine de films réalisés par quatre cinéastes femmes, de 1978 à 2020, permet de porter un regard singulier sur l’Allemagne, ses habitants et Berlin en particulier.
La vision rétrospective que nous en avons aujourd’hui, depuis les premiers frémissements d’opposition, dans les années 1970, à la contestation qui aboutit à la chute du Mur de Berlin, permet en effet de mesurer l’importance des mutations sociopolitiques qu’ont vécues les Allemands dans les années qui précédèrent et suivirent cet événement.
Afin de mettre en lumière des cinéastes allemandes dont les œuvres cinématographiques sont rarement présentées en France s’est imposée comme une évidence l’idée d’un gros plan sur Helke Misselwitz. Pour compléter le tableau, il m’a paru cohérent et nécessaire de montrer le magnifique documentaire de Petra Tschörtner, sur le quartier de Berlin Prenzlauer Berg, emblématique des films tournés pendant la période dite du Tournant, Die Wende.
Nous présenterons aussi cinq autres films : deux films de fiction d’Helke Sander qui portent sur des relations amoureuses non ordinaires et sur les ambitions professionnelles d’une femme mère de famille, une fiction et deux documentaires d’Helke Misselwitz, notamment Winter adé, réalisé une année avant la chute du mur de Berlin pendant une voyage en train dans l’Allemagne de l’est pour s’entretenir avec des femmes d’horizons sociaux divers et brosser le portrait d’une société en mutation. Et enfin un documentaire de Petra Tschörtner qui reproduit la vie dans le quartier berlinois de Prenzlauer Berg, particulièrement intense durant cet été au parfum d’anarchie, juste après la chute du Mur.
Ces femmes cinéastes, nées peu avant ou peu après la Seconde Guerre mondiale, nous montrent la vie quotidienne des Allemands sous tous ses aspects, leurs préoccupations, leurs rêves, décrivant la vie des habitants de la ville de Berlin, au travail, au café, chez eux. Elles brossent le portrait de femmes et d’hommes, de travailleurs, d’artistes, inscrits dans une topographie et un temps particulier, vivant dans deux pays qui n’existent plus, la RDA et la RFA.