Événement
"Hospitalités 2008"
28 propositions fédérées par Tram, réseau art contemporain Paris/Île-de-France
Dimanche 26 octobre 2008 • 15:00
Jeu de Paume - Paris
Le Jeu de Paume présente « Hospitalités 2008 », une programmation vidéo élaborée à partir de 28 propositions fédérées par Tram, réseau art contemporain Paris/Île-de-France. Chaque lieu a sélectionné une œuvre vidéo très brève, 3 minutes environ, sur le thème élargi de l’hospitalité laissé à la libre interprétation de chacun.
À l’auditorium Concorde, le dimanche 26 octobre de 15 heures à 17 heures.
Avec :
— Grace Ndiritu, Responsible Tourism – The Boy, 2007 (abbaye de Maubuisson, Saint-Ouen-l’Aumône),
— Marion Boquet-Appel, Hôtel moderne, 2007 (École nationale supérieure des Beaux Arts de Paris),
— Marie Preston, Quand la main dessine, 2006 (Centre d’art contemporain d’Ivry, le Crédac),
— Giasco Bertoli, Voices, 2008 (Centre d’art contemporain de Brétigny),
— Ilanit Illou, Kiryat Ata, 2008 (Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson, Noisiel),
— Seulgi Lee, Sirinatu (cf. Une afghane en Corse), 2001/2003 (Centre d’art Mira Phalaina Maison populaire, Montreuil),
— A Constructed World, Le Feu scrupuleux, 2008 (Centre national de l’estampe et de l’art imprimé / Cneai, Chatou),
— Jan Kopp, Im Treibhaus, 2006 (Centre photographique d’Ile-de-France / Cpif, Pontault-Combault),
— Régis Perray, Bataille de neige contre tag nazi, 2004 (Domaine départemental de Chamarande),
— Lydie Jean-Dit-Pannel, (…hospitalité…), 2008 (École et espace d’art contemporain Camille Lambert, Juvisy-sur-Orge),
— Stéphane Pichard, Comme de jour, 2006 (École supérieure d’Art de Rueil-Malmaison),
— Dominique Petitgand, J’ai changé / I Changed, 2008 (École municipale des beaux-arts / galerie Édouard Manet, Gennevilliers),
— Marie-Jeanne Hoffner, My house in Australia, 2005 (Galerie municipale de Vitry),
— Lionel Monnier, sans titre provisoire, 2008 (Galerie Villa des Tourelles, Nanterre),
— Eva Keil, 12 inches, 1999/2000 (Immanence, Paris),
— Denis Savary, Paris, 2007 (Jeu de Paume, Paris),
— Katinka Bock, PS : Jérusalem, 2003 (La Galerie, Centre d’art contemporain, Noisy-le-Sec),
— Daniela Franco, Où, 2008 (La maison rouge, fondation Antoine de Galbert, Paris),
— Diego Sarramon, Paris plages, 2006 (La Vitrine de l’ENSA Paris-Cergy),
— Édouard Sautai, La Vie de château 2, 2005 (Le Forum, scène conventionnée du Blanc-Mesnil),
— Bertille Bak, Faire le mur, 2008 (Le Plateau / FRAC Ile-de-France, Paris),
— Vincent Meessen & Adam Leek, The Residents, 2006 (Les Laboratoires d’Aubervilliers),
— Kimsooja, Bottari truck-migrateur, 2007 (MAC / VAL Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine),
— Kolkoz, Melody in Basel, 2006 (Maison des Arts, Créteil),
— Delphine Kreuter, Riverview, 2008 (Micro-onde, centre d’art contemporain de l’Onde, Vélizy-Villacoublay),
— Anne Deguelle, Artists in Space, 2008 (Musée Zadkine, Paris),
— Charlotte Moth, Betonsalon Evening 2008, 2008 (Palais de Tokyo, Paris),
— Nicolas Boone & Johann Van Aerde, Meta Bup your World your Imagination, 2008 (Synesthésie, Saint-Denis).
Denis Savary, Paris
2’ 28’’, 2007
Pour sa part le Jeu de Paume a choisi de présenter une œuvre de Denis Savary intitulée Paris.
Denis Savary est un jeune artiste qui vit à Vevey et Lausanne, en Suisse et qui a été exposé au Jeu de Paume, dans le cadre de la programmation Satellite, de janvier à mars 2008.
De passage à Paris, Denis Savary s’est arrêté devant la fabrication, en direct, d’un tableau vivant : une reconstitution de l’enneigement en haute montagne pour un décor de Noël.
Comme souvent dans ses vidéos, Savary se contente de cadrer et d’enregistrer un « déplacement » en train de se faire, si banal soit-il à nos yeux. La scène est sans parole. Un homme en combinaison blanche, debout sur une caisse qui figure une sorte de socle, projette, autour de lui, de la neige artificielle sur des sapins de hauteurs différentes. L’homme est, littéralement, en train de peindre un paysage de neige en trois dimensions, et au milieu d’une ville. Au premier plan, les passages rapides et désordonnés d’un second homme, en combinaison jaune, absorbé par une activité dont nous ne savons rien, évoquent le monde des travaux publics et font surgir celui, plus poétique, du cinéma burlesque.
On peut ainsi voir dans cette scène, simultanément, des employés de la ville de Paris réalisant un décor de fêtes de fin d’année, un peintre de paysage qui est aussi une statue vivante, et les personnages de la scène d’un film à l’intrigue insaisissable. Il ne s’y passe presque rien, il s’y trame quelque chose qui concerne la « représentation ». L’écoulement du temps produit incidemment la couleur blanche sur les arbres.