Se souvenir de la lumière
Se souvenir de la lumière 2016
Joana Hadjithomas & Khalil Joreige
2 vidéos HD, couleur, son, durée : 8 min.
Coproduction Sharjah Art Foundation, Sharjah.
© Joana Hadjithomas & Khalil Joreige. Galerie In Situ — fabienne leclerc

Portrait filmé

Joana Hadjithomas & Khalil Joreige

Cinéastes et artistes libanais, Joana Hadjithomas et Khalil Joreige (1969, Beyrouth) tissent des liens thématiques, conceptuels et formels entre photographies, installations vidéos, films de fiction ou documentaires. Autodidactes, ils sont devenus cinéastes et plasticiens par nécessité au lendemain des guerres civiles libanaises. Leur recherche très personnelle les amène à explorer la sphère du visible et de l’absence, nourrissant un fascinant va-et-vient entre la vie et la fiction. Depuis plus de 15 ans, leurs films mais aussi leurs œuvres, produits à partir de documents personnels ou politiques, élaborent des récits sur des histoires tenues secrètes face à l’histoire dominante. Ils s’intéressent à l’émergence de l’individu dans des sociétés communautaires et à la difficulté de vivre un présent.

« Se souvenir de la lumière » offre un regard sur l’ensemble de leurs projets artistiques et cinématographiques de la fin des années 1990 à aujourd’hui, et présente deux nouvelles œuvres dont Ismyrne, film co-produit par le Jeu de Paume. L’exposition du Jeu de Paume propose une relecture du rapport particulier qu’ils entretiennent à l’image et au récit, tout en révélant les approches et stratégies qu’ils ont déployées mais aussi les différentes histoires et recherches dans lesquelles ils se sont immergés.

The Lebanese film-makers and artists Joana Hadjithomas and Khalil Joreige (1969, Beirut) interweave thematic, conceptual and formal links through photographs, video installations, fictional films and documentaries. Self-taught, they became film-makers and artists through necessity in the wake of the Lebanese civil wars. Their very personal œuvre, based on their various encounters with people, has led them to explore the realm of the visible and of absence, leading to a fascinating back-and-forth between life and fiction. For more than fifteen years, their films and artworks, created using personal and political documents, develop narratives out of stories kept secret in the face of the prevailing history. They are interested in the emergence of the individual in societies made up of communities, and the difficulty of living in the present.

“Two Suns in a Sunset” looks at major projects of their artistic and film output from the late 1990s to the present day, and presents two new works, including ISMYRNA, a film co-produced with the Jeu de Paume and the Sharjah Art Foundation, Sharjah. The Jeu de Paume’s exhibition explores their particular relationship with the image and with narrative, while revealing the different approaches and strategies they have used, as well as the different narratives and investigations that they have immersed themselves in.