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Germaine Krull Étude pour La Folle d’Itteville 1931 Estate Germaine Krull, Museum Folkwang, Essen. Photo © Centre Pompidou, MNAMCCI, Dist. RMN-Grand Palais / Guy Carrard

Exposition

UNE HISTOIRE PHOTOGRAPHIQUE DES ÉMOTIONS

Du 16 octobre 2026 au 24 janvier 2027

Jeu de Paume - Paris

Comment depuis deux siècles, la photographie, médium de la surface et de l’apparence s’est-elle attachée à rendre compte des émotions ? Comment a-telle réussi à capter ce qui s’apparente à ce mouvement des corps, fugitif ou plus étendu, qu’est l’émotion ? Ce sont quelques-unes des questions qui seront posées dans cette exposition qui, du XIXe siècle à nos jours s’attache à la façon dont les photographes, d’horizons très divers, savants, reporters, artistes, anonymes ont traité de cette question. II y sera question à la fois d’images dont l’objet semble précisément de saisir, documenter, d’étudier, de mettre en scène cette expression des émotions, à des fins très diverses (scientifiques, narratives, commerciales…), mais également aux images dont la vocation première et affirmée, est de susciter l’émotion chez le spectateur.

Alors que les théories du cinéma ont abondamment fait la place aux émotions, les écrits sur la photographie sont, à de rares exceptions, restés en retrait. Des traits du visage au vocabulaire corporel, l’exposition cherchera donc à écrire une histoire photographique des émotions humaines, en mettant en relation des genres très variés : photoreportage et images prises sur le vif, mises en scènes élaborées, tentatives de codifications visuelles des émotions, de propagande, images publicitaires, photographies animalières seront convoquées pour l’occasion ; l’expression des émotions, entre art et science, la codification visuelle des émotions à l’heure des médias de masse et des systèmes de reconnaissance faciale, les équivalences visuelles entre passions humaines et passions animales, les émotions de l’individu et celles des foules, l’expression des émotions intenses comme celles de l’absence d’émotion, l’émotion envisagée comme spectacle et enfin les limites et les impasses de la représentation photographique des émotions seront quelques-unes des pistes empruntées

Commissaires : Quentin Bajac