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La buena fama durmiendo (La Bonne Renommée endormie) 1938 Épreuve gélatino-argentique tardive.
Collection Colette Urbajtel /Archivo Manuel Álvarez Bravo, s.c.
© Colette Urbajtel /Archivo Manuel Álvarez Bravo, s.c.
Manuel Álvarez Bravo

Exposition

Manuel Álvarez Bravo. Un photographe aux aguets (1902-2002)

Du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013

Jeu de Paume - Paris

Développée durant huit décennies, l’œuvre photographique de Manuel Álvarez Bravo
(Mexico, 1902-2002) constitue un jalon essentiel de la culture mexicaine du XXe siècle. À la
fois étrange et fascinante, sa photographie a souvent été perçue comme le produit imaginaire
d’un pays exotique, ou comme une dérive excentrique de l’avant-garde surréaliste.
L’exposition veut dépasser ces lectures. Sans nier le lien avec le surréalisme ou les clichés liés
à la culture mexicaine, cette sélection de 150 images vise à mettre en lumière un ensemble
spécifique de motifs iconographiques dans le travail de Manuel Álvarez Bravo : les reflets et trompe-l’oeil de la grande métropole ; les corps gisants, réduits à de simples masses ; les volumes de tissus laissant entrevoir des fragments de corps ; les décors minimalistes à l’harmonie géométrique ; les objets à signification ambiguë…

L’exposition porte un regard neuf sur l’œuvre d’Álvarez Bravo, sans la restreindre à un ensemble d’images emblématiques avec leur lecture stéréotypée et dévoile des aspects peu connus de sa photographie, d’une pertinence et d’une actualité remarquables. Sa production constitue un discours poétique à part entière, autonome et cohérent, patiemment élaboré au fil du temps.
Or c’est justement cela, le temps, qui donne son unité au tissu imaginaire de la photographie
de l’artiste. Derrière ces images aussi poétiques que troublantes, telles des hiéroglyphes,
se cache une intention cinématique permettant de rendre compte de leur qualité formelle,
mais aussi de leur nature séquentielle : ne pourrait-on pas voir les photographies d’Álvarez
Bravo comme les images fixes d’un film ?
L’exposition évoque cette hypothèse en confrontant ses images les plus célèbres à de courts
films expérimentaux des années 1960, provenant de ses archives familiales. Sont également
exposées une série d’images tardives à caractère cinématique, et une sélection de tirages
couleur et de Polaroïd. En partageant avec le public le processus d’expérimentation
d’Álvarez Bravo, ce projet entend montrer que la qualité poétique de ses images procède
d’une recherche permanente autour de la modernité et du langage.

> Voir le portrait filmé de Manuel Álvarez Bravo :

Sur le magazine :

> Écouter la lecture d’un extrait du livre de Valérie Mréjen : La bonne réputation — à partir d’une œuvre de Manuel Álvarez Bravo

> Lire le texte de Pablo Ortiz Monasterio : « Un après-midi avec Don Manuel »

> Lire le texte de Olivia Speer : « Le voyage initiatique des surréalistes au Mexique »

Commissaires : Laura González Flores et Gerardo Mosquera

Exposition coproduite par le Jeu de Paume, Paris
et la FUNDACIÓN MAPFRE, Madrid,
avec la collaboration de la Fundación Televisa, México,
et le soutien de l’Instituto Cultural de México, Paris,
et de l’Institut français d’Amérique Latine, Mexico.

En partenariat avec A Nous, De l’air, LCI, Stiletto, Fip.
Remerciements à La Maison de l’Amérique Latine.