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Filipa César : "Luta ca caba inda" (La lutte n'est pas finie) Vue de l'exposition au Jeu de Paume, Paris, 16 octobre 2012 - 20 janvier 2013 Courtesy de l’artiste. Photo : Jeu de Paume, Romain Darnaud

Exposition

Filipa César : "Luta ca caba inda"(La lutte n'est pas finie)

Satellite 5. Programmation de Filipa Oliveira

Du 16 octobre 2012 au 20 janvier 2013

Jeu de Paume - Paris

Attention : fermeture exceptionnelle du Jeu de Paume
les mardis 25 décembre et 1er janvier !

“Luta ca caba inda“ (La lutte n’est pas finie), titre de la proposition de Filipa César pour le 5e programme Satellite, peut être vu comme un ajout à son projet de recherche lancé en 2008 —
et toujours en cours — sur les origines de la production cinématographique en Guinée-Bissau. Les racines de ce cinéma remontent à la guerre de décolonisation contre le Portugal, lorsque le leader indépendantiste Amílcar Cabral envoie quatre jeunes Guinéens à Cuba pour y apprendre le cinéma. Cabral conçoit le cinéma comme un outil politique, capable de créer une identité nationale nouvelle et d’écrire l’histoire d’une Guinée libérée. Prospère pendant quelques années après l’indépendance (1974), le cinéma guinéen disparaît complètement avec le déclenchement de la guerre civile en 1998.

L’intérêt de César pour ce pays est ancien et étroitement lié à l’histoire coloniale récente du
Portugal. Lors de ses premiers voyages en Guinée, elle a cherché à démêler les racines du
cinéma dans ce pays d’Afrique de l’Ouest en se penchant en particulier sur ses archives, dont
l’état déplorable s’expliquait à la fois par les conditions climatiques locales et par l’instabilité
politique persistante du pays. Elle a ainsi a mené un travail autour des pellicules uniques conservées à l’INCA (Instituto Nacional do Cinema e Audiovisual da Guiné-Bissau) et restées inexplorées à ce jour.
Son projet au Jeu de Paume reprend le titre d’un de ces films, Luta ca caba inda. Réflexion sur le processus complexe d’exhumation de ces archives et de recoupement entre faits et fictions, récits personnels et collaborations, il s’agit d’un essai poétique sur le combat qu’implique l’accès à des images d’un autre temps.

Filipa César, portugaise, née en 1975, vit à Berlin.

Commissaire : Filipa Oliveira

La Fondation nationale des arts graphiques et plastiques (FNAGP)
contribue à la production des œuvres de la programmation Satellite.

La programmation Satellite 5 est organisée en collaboration avec
la Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France,
l’Instituto Camões et l’Ambassade du Portugal en France.

En collaboration avec l’Arsenal ­ Institute for Film and Video Art (Berlin).
Avec l’aide du Goethe-Institut de Dakar, du Goethe-Institut de Paris, du Ministère des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, du Next Future Gulbenkian Program et du Stiftung Kunstfonds de Bonn.

En partenariat avec art press, paris-art.com et Radio Nova.

Remerciements à Sandeman et Ferreira Porto.

Le Jeu de Paume est membre des réseaux Tram
et d.c.a, association française de développement des centres d’art.