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Cheval, Porte de Vanves Paris, 1952 © Sabine Weiss Sabine Weiss

Sabine Weiss

Museum im Bellpark, Kriens

Du 19 novembre 2016 au 19 mars 2017

Hors les murs

Voir le portrait filmé de l’exposition :

Sabine Weiss est la dernière représentante de l’école humaniste française, qui rassemble des photographes comme Robert Doisneau, Willy Ronis, Édouard Boubat, Brassaï ou Izis.
Toujours en activité à plus de 90 ans, elle accepte, pour la première fois, d’ouvrir ses archives personnelles et de livrer un témoignage sur sa vie de photographe. L’exposition du Château de Tours présente quelques jalons de son long parcours. À travers près de 130 tirages, des films, mais aussi de nombreux documents d’époque, pour la plupart inédits, elle offre un aperçu des multiples facettes de cette artiste prolifique, pour laquelle la photographie constitue avant tout un métier passionnant.

Née Weber en Suisse en 1924, Sabine Weiss se dirige très jeune vers la photographie et fait son apprentissage chez Boissonnas, une dynastie de photographes exerçant à Genève depuis la fin du XIXe siècle. En 1946, elle quitte Genève pour Paris et devient l’assistante de Willy Maywald, photographe allemand installé à Paris et spécialisé dans la mode et les portraits. Au moment de son mariage avec le peintre américain Hugh Weiss en 1950, elle se lance comme photographe indépendante. Ensemble, ils emménagent dans un petit atelier parisien, où elle vit toujours, et fréquentent le milieu des artistes de l’après-guerre. Ceci l’amènera à photographier Georges Braque, Joan Miró, Alberto Giacometti, André Breton ou Ossip Zadkine et, par la suite, de nombreux musiciens, écrivains et comédiens.

Vers 1952, Sabine Weiss rejoint l’agence Rapho sur la recommandation de Robert Doisneau. Son travail personnel est immédiatement reconnu aux États-Unis. Il est exposé au Museum of Modern Art de New York, à l’Art Institute of Chicago, au Walker Art Institute de Minneapolis et à la Limelight Gallery de New York. Trois de ses photographies figurent dans la célèbre exposition « The Family of Man », organisée par Edward Steichen en 1955, et elle travaille de façon durable pour des revues comme The New York Times Magazine, Life, Newsweek, Vogue, Point de vue-Images du monde, Paris Match, Esquire, Holiday.

Depuis cette date et jusqu’aux années 2000, Sabine Weiss n’a cessé de travailler pour la presse illustrée internationale, mais aussi pour de nombreuses institutions et marques, enchaînant travaux de reportages, mode, publicité, portraits de personnalités, et sujets de société.
À la fin des années 1970, son œuvre bénéficie de la reconnaissance grandissante des festivals et institutions, ce qui lui donne envie de reprendre un travail en noir et blanc. Elle développe alors, la soixantaine passée, une nouvelle œuvre personnelle, rythmée par des voyages en France, en Égypte, en Inde, à La Réunion, en Bulgarie ou en Birmanie, dans laquelle se fait entendre une mélodie plus sentimentale, centrée sur les solitudes et les moments pensifs de la vie. En parallèle, les hommages se multiplient, contribuant à l’aura d’une photographe indépendante et vive, sensible à l’être humain et à sa vie quotienne.

Commissaire : Virginie Chardin

Cette exposition est organisée par le Jeu de Paume, Paris, en collaboration avec diChroma photography et le Musée Bellpark pour sa présentation à Kriens, et avec la complicité des Archives de Sabine Weiss.

Remerciements à l’atelier Publimod.

MUSEUM IM BELLPARK
Luzernerstrasse 21
6011 Kriens (CH)

www.bellpark.ch/