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Conversations européenne Marie Muracciole, Adrian Paci, Natasa Petresin, Lia Perjoschi et Vit Havranek lors de la deuxième séance du séminaire le 15 février 2008

Cours & Conférences

Conversations européennes : "(Impossibles) représentations de la guerre"

Programme conçu avec Nataša Petrešin, commissaire d'exposition

Vendredi 28 mars 2008 • 19:00

Jeu de Paume - Paris

Avec les artistes et cinéastes Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige (Beyrouth/Paris), Marco Peljhan (Slovénie) et Florence Lazar (France).

L’ex-Europe de l’Est et plus précisément les « Balkans de l’Ouest » ont été marqués récemment par une guerre civile et une épuration ethnique d’une violence inouïe et dont nul n’est sorti vainqueur. Ce qui était auparavant la Yougoslavie a été ravagé par les tueries entre voisins et amis, les camps de prisonniers, les abus de toute sorte. On se souvient des réactions importantes des artistes et de l’intelligentsia, à l’étranger ou localement.

En élargissant la discussion au-delà de ces régions puisque les invités viennent à la fois de Slovénie, de France et du Liban, cette séance souhaite ouvrir un débat sur un aspect crucial de l’engagement artistique. Pouvons-nous parler d’une autonomie éthique des positions artistiques, comprises dans le commentaire quotidien de l’intelligentsia, pour évoquer le potentiel d’intervention qui est le leur ? Qui peut légitimement intervenir, commenter, subvertir, représenter, manifester, interpréter la guerre et ses horreurs ? Qui décide de la légitimité des postures artistiques en la matière, et dans quelle part du domaine public devons-nous les situer – social, art et culture, sciences humaines, activisme, politique ou autre ? Le contenu et la forme des pratiques culturelles ont-ils été remis en cause, non seulement par la guerre, mais aussi en tant que résultats d’une réconciliation possible ? Dans l’art, les représentations, qu’il s’agisse de l’image ou non, ont-elles trouvé de nouveaux statuts pour réagir à l’immédiateté et à la visibilité de la machinerie médiatique ? Enfin, selon Susan Sontag dans son essai fondateur, Devant la douleur des autres, comment pouvons-nous être pris au sérieux lorsque nous parlons au nom de la « douleur des autres » ?

Nous remercions la Maison d’Europe et d’Orient / Centre culturel pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale et la Maison d’Europe de Paris pour la diffusion de ce programme.