Header img
Mary Maggic Egstrogen Farms, 2015.

Création en ligne

EGSTROGEN FARMS -MARY MAGGIC

Dans le cadre de "A propos du Chthulucène et de ses espèces camarades"

Du 01 mai 2017 au 31 mai 2018

Jeu de Paume – en ligne

Egstrogen Farms  de Mary Maggic  fait partie du projet  « A propos du Chthulucène » proposé par Maria Ptqk pour l’espace virtuel du Jeu de Paume.

Egstrogen Farms est un projet de tactical media qui aborde la domestication des capacités reproductives des femmes par l’industrie biotechnologique, notamment par le biais de thérapies hormonales qui stimulent les ovaires à des fins d’insémination artificielle. Présentée comme une entreprise fictive, Egstrogen Farms commercialise une gamme d’œufs génétiquement modifiés pour produire un « cocktail de gonadotrophines », les hormones responsables de la régulation de la reproduction chez les vertébrés.

S’inscrivant dans la lignée d’auteurs féministes comme Geena Corea, Margaret Atwood ou Donna Haraway, qui dès les années 1980 dénoncent le parallélisme entre l’élevage industriel des poules et l’enfermement massif des femmes au foyer, Mary Maggic livre une critique de la mercantilisation de la reproduction dans le contexte biotechnologique actuel. Inspiré par le travail de collectifs comme subRosa ou Critical Art Ensemble, Egstrogen Farms élargit ainsi le symbole de l’œuf comme matrice thérapeutique, alimentaire et reproductive par un détournement parodique des échanges entre espèces.

Mary Maggic

Mary Maggic est une artiste travaillant à l’intersection de la biotechnologie, du discours culturel et de la désobéissance civile. Ses enquêtes remettent en question le rôle du créateur et de la création, l’éthique du produit postnatural et les promesses néolibérales de la science et de la technologie. Cette recherche l’a conduit à de nombreux modes d’exploration : de la recherche sur la forêt tropicale aux films documentaires qui captent les motivations et les philosophies des bioterrisseurs comme elle. Le projet le plus récent de Maggic génère des protocoles DIY pour pirater les œstrogènes, démontrant son ubiquité biopolitique et son potentiel de mutagenèse, c’est-à-dire le hacking du genre. Elle est titulaire d’un diplôme de l’Université Carnegie Mellon (BSA) en sciences biologiques et poursuit actuellement sa maîtrise en arts et sciences médiatiques au MIT Media Lab, groupe de recherche Design Fiction.
http://www.maggic.ooo/a-b-o-u-t