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Le Jeu de Paume – Paris est temporairement fermé pour l’installation de l’exposition Le monde selon l’IA. Rendez-vous le vendredi 11 avril à 11h pour la réouverture !

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Vue de l’exposition The Unmanned de Fabien Giraud et Raphaël Siboni

Photo © Quentin Aurat

Courtesy des artistes

Projection

Les chambres obscures de l’IA ♯5

The Everted Capital – Autour du travail de Fabien Giraud et Raphaël Siboni

Mardi 03 juin 2025 • 18:30

Jeu de Paume - Paris

Cette programmation de films et de rencontres conçue par Alice Leroy, critique de cinéma et chercheuse en études visuelles. explore les dimensions matérielles et sociales de l’intelligence artificielle, loin des représentations courantes du cinéma commercial qui la réduisent à une réplique du cerveau humain ou à une entité abstraite et désincarnée.

À travers des films documentaires, expérimentaux et artistiques, ce cycle déconstruit les mythes technophiles et propose d’autres récits, interrogeant notamment le caractère
« artificiel » de l’IA et élargissant notre conception de l’intelligence. Chaque séance est introduite par un film plus ancien, offrant un éclairage rétrospectif sur les enjeux contemporains.

Deuxième saison de la série The Unmanned (2014-2018) – une histoire de la computation informatique et de l’intelligence artificielle –  The Everted Capital s’intéresse à la définition de la valeur, depuis l’apparition de la monnaie comme substitut aux sacrifices humains par les rois lydiens au VIIe siècle avant J.-C. jusqu’au démantèlement de la terre en 7231, théorisé par le physicien Freeman Dyson. Dans cet épisode, un homme et une femme reclus ensemble se livrent à une expérience sur la génération. Leur but est d’offrir une matérialité à la conscience de Cybèle, une vaste intelligence inhumaine et informe, mère de tous les dieux : il s’agit non seulement de lui donner un corps, mais aussi le sentiment d’appartenance à soi qui définit un sujet. Entre rêverie para-scientifique et récit d’anticipation, les explorations de Fabien Giraud et Raphaël Siboni investissent le champ spéculatif d’un effacement de l’humain au profit de l’agentivité des machines, comme si dans ces généalogies non-linéaires de la condition commune des machines et des humains, ces derniers devenaient les témoins de leur propre extinction.