
Projection
Les chambres obscures de l’IA ♯6
Des intelligences autres qu’humaines – Autour de deux projets en cours de Verena Paravel, Cosmofonia et Sick Soul’s Sorrow
Samedi 14 juin 2025 • 14:30
Jeu de Paume - Paris
Cette programmation de films et de rencontres conçue par Alice Leroy, critique de cinéma et chercheuse en études visuelles. explore les dimensions matérielles et sociales de l’intelligence artificielle, loin des représentations courantes du cinéma commercial qui la réduisent à une réplique du cerveau humain ou à une entité abstraite et désincarnée.
À travers des films documentaires, expérimentaux et artistiques, ce cycle déconstruit les mythes technophiles et propose d’autres récits, interrogeant notamment le caractère
« artificiel » de l’IA et élargissant notre conception de l’intelligence. Chaque séance est introduite par un film plus ancien, offrant un éclairage rétrospectif sur les enjeux contemporains.
Des intelligences autres qu’humaines à 14:30
Bien avant que n’apparaissent les premières IA, l’éthologie et la biologie nous avaient appris que l’intelligence ne pouvait être définie comme une capacité strictement humaine, ni standardisée selon des mesures de quotient intellectuel. Apprendre à percevoir ces langages autres qu’humains, se mettre au diapason de leurs sensibilités infra- ou extra-humaines, tel est le projet de Verena Paravel avec Cosmofonia, qui s’immerge dans la vie acoustique des mondes naturels pour déployer un art, non de l’observation, mais de l’écoute.
Thérapies trans-espèces 17:00
L’âne-alyste de Sick Souls’ Sorrow nous invite dans son étable-cabinet pour écouter les récits d’analysant.e.s venu.e.s de plus ou moins loin ainsi que les réflexions de psychanalystes humain.e.s sur les fondements et les limites de la psychanalyse. Est-il nécessaire d’être humain.e pour pratiquer la psychanalyse ? À observer le développement des chatbots thérapeutiques et du design de personnalité des IA, l’analyse est d’ores et déjà un travail autre qu’humain. Car nos vies, nos émotions et notre mémoire sont désormais confiées à ces « compagnons » immatériels mais bien présents. Quels usages thérapeutiques peuvent être conçus à partir de ces outils? Avec quels dangers et quelles limites ? Comment ces analystes autres qu’humains invitent-ils à questionner en retour les méthodes et l’histoire de la psychanalyse ?