Rencontre avec Aurélien Bambagioni

Digital Raubkunst (Rose) propose au spectateur de pénétrer dans des salles du Jeu de Paume dans les années 1940 pour visiter une exposition qui relie le présent au passé et dénoncer une double réappropriation : la première liée à l’histoire du lieu et la seconde, à l’utilisation des contenus par les intelligences artificielles. Lieu de transit et d’entrepôt d’œuvres d’art spoliées aux institutions françaises et aux familles juives par l’Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg pendant l’Occupation, Rose Valland, qui y est alors assistante de conservation, relève clandestinement certaines données de l’inventaire nazi et des conversations, dont la destination des convois. Transmettant ces informations à sa hiérarchie, elle participe ainsi activement à la facilitation des restitutions après-guerre.