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The Free army 2016

Séminaire

La preuve par le pixel

L’esthétique à l’heure du pixel #6

Vendredi 08 avril 2022 • 18:00

de 18 h à 20 h 30

Jeu de Paume - Paris

Sixième séance de ce séminaire sous la direction de Jacques Aumont, Emmanuelle André et Antonio Somaini
Avec le soutien de la Fondation Internationale Prix Balzan

Le séminaire

La « révolution » numérique n’a peut-être pas avéré les nombreuses prophéties qui ont voulu y voir la fin d’une ère, celle du cinéma dans sa définition traditionnelle. Le cinéma, de fait, a volontiers intégré les possibilités accrues de cette transformation du médium (le plan très long, par exemple), et on continue de voir des films, de fiction ou documentaires, qui s’adressent à des spectateurs assis devant un écran (fût-il domestique).

Le pixel n’a donc pas, par lui-même, bouleversé l’économie du film. Il est indéniable, en revanche, qu’il a beaucoup facilité les échanges entre les œuvres de l’industrie ou de l’artisanat cinématographiques et des produits nés dans d’autres milieux, celui de la publicité et du clip ou celui de l’art contemporain par exemple. Les styles, les formes de présentation au public, les intentions, et jusqu’à la matière même des images, ont été par-là étendus et renouvelés.

Cette série de sept soirées vise à réfléchir sur cette mutation, encore en cours mais déjà largement engagée, et sur ce qu’elle amène à repenser du projet esthétique tel qu’il a pu s’appliquer à l’œuvre de cinéma. L’esthétique, on le sait, dans sa définition la plus utile, ne se confond ni avec un jugement de valeur artistique, ni avec l’exercice d’un goût (d’une personne ou d’un milieu). Elle est un projet de connaissance, qui part de la sensation pour mieux comprendre ce que l’image propose, ce qu’elle invente, ce qu’elle promet et ce qu’elle effectue : c’est en ce sens qu’elle sera interrogée.

Les conférences seront accompagnées de la projection d’une ou plusieurs œuvres d’image mouvante (cinéma ou autre) et donneront lieu à une discussion avec le public.

LA SÉANCE

Par Abounaddara, Collectif de vidéastes syriens anonymes

Les images des révolutions arabes donnent lieu à un usage probatoire alors que leur origine digitale tend à les discréditer. Le collectif Abounaddara s’interroge sur ce paradoxe en considérant le devenir de l’image de l’Arabe forgée par le cinéma au temps des frères Lumière.

Tarif : 3€ ou gratuité (Voir les conditions de gratuité)
Ouverture de la billetterie le 2 septembre.