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THE ART OF GOOGLE BOOKS KRISSY WILSON

Création en ligne

THE ART OF GOOGLE BOOKS KRISSY WILSON

Dans le cadre de "Erreur d'impression publier à l'heure du numérique"

Du 23 octobre 2012 au 07 avril 2014

Jeu de Paume – en ligne

The Art of Google Books de Krissy Wilson fait partie de l’exposition « Erreur d’impression publier à l’heure du numérique»  proposée par  Alessandro Ludovico, pour l’espace virtuel du Jeu de Paume.

Krissy Wilson est une jeune artiste et écrivain qui s’est faite l’archéologue de ce que Google Books a de plus éphémère. Ce projet utopique de scanner l’ensemble du savoir humain imprimé a déjà été analysé sous des angles multiples (institutionnel, personnel et commercial), mais c’est entre les lignes que Wilson interroge le processus industriel qu’est la numérisation. Elle recueille ainsi les fragments de matérialité égarés lors de cette gigantesque opération. Sa démarche minutieuse, qui consiste à traquer les différents types d’« anomalies » sur les scans en ligne, relève donc du même processus que celui qui les engendre et met en évidence les destructions partielles et les amputations philologiques qu’il provoque. L’« incident » prend alors la forme des doigts de l’employé malencontreusement restés sur l’image scannée au moment de tourner ou de pousser la page, mais aussi d’erreurs classées comme techniques (incidents, moirés, interprétation erronée de transparents, distorsions), organiques (traces d’eau, trous de vers, taches) ou humaines (griffonnages, soulignements, gribouillis, pages cornées, fleurs séchées), etc. Sa définition de la numérisation (« c’est une rephotographie ») accentue la sensation de découverte et illustre parfaitement le pouvoir subversif intime de son travail.

KRISSY WILSON

Krissy Wilson, artiste et écrivain née à Miami, vit actuellement à Chicago. Après des études d’anglais à l’Université de Floride, elle poursuit actuellement un master d’écriture à l’Art Institute of Chicago. Dans son projet le plus récent, Detritus: Poems from the Thames Foreshore, l’artiste collecte des objets manufacturés sur les rives de la Tamise pour créer des « poèmes mosaïques », assemblages présentés dans l’espace publique.
https://twitter.com/abrvd