Chronologie de Tina Barney

Naissance à New York de Tina Isles. Sa mère, Lillian Fox, est mannequin — elle deviendra par la suite décoratrice d’intérieur — et son père, Philip Henry Isles, appartient à une grande famille de financiers, dont certains membres sont collectionneurs d’art. Elle a un frère, Philip, et une sœur, Jill, respectivement de quatre ans et treize mois ses aînés.
Durant toute son enfance, elle est familiarisée à la photographie, à la fois par les clichés de mannequinat de sa mère qui sont publiés dans des magazines, et par son grand-père maternel, photographe amateur assidu.
Enfance et adolescence entre New York et l’Europe — Suisse et Italie surtout.

À son retour à New York, elle épouse John Joseph Barney. Le couple vit entre New York et Watch Hill, à Rhode Island.

Naissance de ses fils, Tim et Phil.

Par l’intermédiaire d’une amie, elle entre au Junior Associates du MoMA, à New York, et travaille comme bénévole au département de la photographie dirigé par John Szarkowski. Suivant l’exemple familial, elle débute une collection, s’intéressant plus particulièrement à la photographie américaine du XX^e siècle.

La famille Barney quitte New York pour s’installer à Sun Valley, une station de ski dans l’Idaho. Elle y restera jusqu’en 1983, revenant chaque été sur la côte est.
Tina Barney commence à photographier en noir et blanc avec un appareil Pentax de petit format (35 mm).

Entame des études de photographie au Sun Valley Center for the Arts and Humanities.
Premier été consacré aux prises de vue de sa famille à Rhode Island.

Premières images posées.

Premières images tirées en 48 × 60 pouces (approximativement 122 × 152 cm), qui deviendra son format de prédilection.

Retourne à New York et divorce.
Le MoMA présente une de ses images à l’exposition « Big Pictures by Contemporary Photographers » et fait entrer l’œuvre Sunday New York Times dans ses collections.

Acquiert une chambre photographique Philips grand format, 8 × 10 pouces (approximativement 20 × 25 cm).
Première exposition personnelle à la galerie Tatistcheff & Company, à New York.

S’équipe en matériel d’éclairage professionnel.

Trois de ses photographies sont présentées à la biennale du Whitney Museum of American Art.

Commence à travailler pour la presse : commandes pour le magazine The Connoisseur.

Première exposition à la galerie Janet Borden, à New York, avec laquelle elle collaborera pendant plus de deux décennies, jusqu’en 2014.

Le MoMA lui consacre une exposition personnelle.
Elle entreprend un travail avec la troupe de théâtre expérimental The Wooster Group.

Entame une collaboration régulière avec le journal The Daily Telegraph, à Londres. Les années suivantes, elle poursuivra ce type de contribution auprès de nombreux magazines, dont W, Fashion, Arena Homme +, Vogue Hommes International ou encore Vogue.

Réalisation d’une série de nus avec des modèles professionnels de la New York Studio School.

« Artiste invitée » à l’American Academy de Rome, elle effectue plusieurs séjours dans la capitale italienne et s’y lance dans une série de portraits de famille, au sein de l’aristocratie — début d’un travail qu’elle poursuivra jusqu’en 2004 ailleurs en Europe (Allemagne, Autriche, Espagne, France, Grande-Bretagne, Italie).

Publication de l’ouvrage Theater of Manners (Scalo), qui réunit une sélection d’images de ses proches réalisées entre 1977 et 1996.

Commence à travailler pour la publicité et la mode, notamment pour Bottega Veneta, Theory et Corcoran Realty.

Sa série sur les familles donne lieu à plusieurs expositions en Europe : Les Rencontres de la photographie d’Arles (2003), Barbican Art Gallery à Londres (2005), Museum der Moderne à Salzbourg (2006)…

Parution de l’ouvrage The Europeans (Barbican Art Gallery / Steidl).

Entreprend la série « Small Towns », dédiée aux rituels et coutumes observés dans des petites villes de Nouvelle-Angleterre.

Publication de Players (Steidl), ouvrage regroupant ses travaux sur le théâtre, notamment avec The Wooster Group, et ses commandes réalisées pour la presse, la mode et la publicité depuis le début des années 1990.

Présentation de la minirétrospective « Tina Barney: Four Decades », qui constitue sa première collaboration avec la Kasmin Gallery, à New York.

Série de portraits d’adolescents, « Youth », effectuée avec sa chambre 8 × 10 pouces. Elle photographie notamment les petits-enfants ou arrière-petits-enfants des personnes qu’elle avait immortalisées quarante ou cinquante ans auparavant.

Pendant l’épidémie de covid 19, reprend ses archives et ses négatifs 35 mm des années 1970, à partir desquels elle publie l’ouvrage Tina Barney: The Beginning (Radius Books) et produit l’exposition « Tina Barney: The Beginning », à la Kasmin Gallery, à New York.