Kati Horna dans le studio de József Pécsi
Kati Horna dans le studio de József Pécsi
Budapest, 1933
Robert Capa (attribué à)
Tirage gélatino-argentique, 10,5 x 7,5 cm.
Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna. © 2005 Ana María Norah Horna y Fernández

Portrait filmé

Kati Horna

Cosmopolite et avant-gardiste, Kati Horna est surtout connue pour son album sur la guerre civile espagnole, réalisé à la demande du gouvernement républicain espagnol entre 1937 et 1939. Son travail se caractérise à la fois par sa proximité avec les principes de la photographie surréaliste, ainsi que par sa manière très personnelle d’aborder le photoreportage.

L’artiste fit ses premiers pas comme photographe en Hongrie, à l’âge de 21 ans, dans le contexte des mouvements avant-gardistes de l’Europe des années 1930 : le constructivisme russe, l’école du Bauhaus, le surréalisme, la Nouvelle Objectivité allemande.
C’est au Mexique, où elle s’installe fin 1939, que Kati Horna se constitue une nouvelle famille avec les artistes émigrés Remedios Varo, Benjamin Péret, Emerico « Chiki » Weisz, Edward James puis, plus tard, Leonora Carrington. En parallèle de ses photoreportages engagés, elle réalise des séries photographiques de contes visuels, des créations extraordinaires mettant en scène des masques ou des poupées – motifs qui lui sont chers depuis la fin des années 1930 –. Kati Horna devient également la grande portraitiste de l’avant-garde artistique et littéraire mexicaine ; ses reportages visionnaires dévoilent les artistes les plus importants au Mexique dans les années 1960, comme Alfonso Reyes, Germán Cueto, Remedios Varo, Pedro Friedeberg, Alejandro Jodorowsky, Mathias Goeritz et Leonora Carrington.